Manu Dibango soutient la SONACAM

Manu Dibango, appelle à un consensus autour de la SONACAM. L’icône de la musique camerounaise s’est exprimé dans une interview accordée à la CRTV.
Il avait été désigné dans le collège des membres d’honneur de la SONACAM. En son absence, ces pairs avaient sollicité son soutien. Manu Dibango vient de répondre depuis sa base parisienne. Il est honoré de sa désignation. Il apporte son crédit à cette nouvelle initiative en tant que parrain. Pour le célèbre saxophoniste, « il faut remettre les choses à plat ». Manu Dibango ne s’accroche donc pas à la Cameroon Music Corporation dont il a été le premier PCA. Contrairement aux autres anciens responsables de la CMC qui appellent à la réhabilitation de leur entreprise.
Manu Dibango salue la désignation de Sam Fan Thomas comme le tout premier président du conseil d’administration de cette nouvelle entité, la SONACAM. « C’est un gars bien. Il est crédible grâce à son studio qui a enregistré de nombreux albums. Il a voyagé partout dans le monde. » Mais l’auteur de Soul Makossa reconnait que « le consensus est indispensable ». « Beaucoup de gens travaillent en sous-marin pour saboter les choses » regrette l’octogénaire. Manu Dibango se félicite déjà de ce que « ce ne soit pas toujours les mêmes » qui aient été désignés à la tête de cette nouvelle entité.
Dans cette interview, Manu Dibango fustige aussi certaines réalités de la gestion du droit d’auteur au Cameroun. Il parle des chanteurs qui constituent le gros des troupes au détriment des musiciens. Pour cet icône, la musique doit d’abord rester l’affaire des professionnels “capables de lire une partition.” Il se réjouit aussi du chantiers mis en route par l’actuel ministre des Arts et de la Culture. Mais l’homme qui totalise plus de soixante années de carrière musicale appelle Narcisse Mouelle Kombi à diversifier les formes d’expression artistique. L’interview a été réalisée par Michel Abanda, chef de service Culture et Media à la rédaction radio de la CRTV.
Sango Longue