Transformation du manioc. Une foire pour exposer le savoir-faire des femmes rurales

L’événement qui s’ouvre le 1er août prochain dans la ville de Sa’a, vise à la promotion du tubercule et des solutions idoines pour une commercialisation optimale de ses produits dérivés.

Olivier BOKALE

Valoriser les produits agricoles locaux en général et le manioc en particulier. Tel est le challenge que s’est donné l’association Afrique et Nouvelles Interdépendances (Ani), organisatrice de « la Foire du bon bâton de manioc et ses dérivés », un événement placé sous le parrainage du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader). La deuxième édition de cette rencontre qui vise à exposer et à enrichir le savoir-faire des femmes rurales du Cameroun, s’ouvre le 1er aout prochain. « Le manioc est la deuxième culture vivrière du pays et représente un aliment de base pour tous les habitants, toute classe sociale confondue. C’est ce produit que nous avons souhaité valoriser », explique Romuald Dzomo, Délégué général et fondateur de l’association Afrique et Nouvelles Interdépendances (ANI).

Pour abriter ce grand rendez-vous autour du tubercule blanc, l’organisation a jeté son dévolu sur l’un des plus grands bassins de production de cette culture : Sa’a, dans le département de la Lekié. Mais de façon plus globale, ce projet de développement agricole s’étend dans les neuf arrondissements de ce département réputé pour sa production agricole. Selon les explications données par ses dirigeants, ANI est présente au Cameroun depuis 10 ans. Cette association créée par la diaspora camerounaise basée à Paris, accompagne un réseau de plus de 30 coopératives, groupements d’intérêts communs (Gic) et associations, le Reptramal (Réseau des producteurs et transformateurs de manioc de la Lékié). « Cette année, notre objectif est d’exposer aux visiteurs et aux partenaires, nos solutions pour favoriser et optimiser la commercialisation des produits issus du manioc. Nous pensons que la vente de ces produits se trouvera améliorée grâce à une transformation normée et de qualité, qui respecte les règles d’hygiène », projette Romuald Dzomo.

Le projet entourant la foire vise concrètement à doter le Reptramal de cinq unités de transformation. La foire sera d’ailleurs l’occasion d’inaugurer la première de ces unités, en présence notamment des personnalités politiques et publiques de la Lékié, ainsi que des partenaires qui accompagnent la réalisation de ce projet. Ces unités de transformation seront équipées d’un matériel de qualité permettant de limiter les tâches manuelles et de booster la quantité et surtout la qualité des produits dérivés du manioc. « L’an passé nous avons obtenu, en plus de dons réguliers, un conséquent don du Pidma (Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles), fournissant au réseau du matériel de transformation d’une valeur de 50.000 euros : moulins, séchoirs, pressoirs, bacs, marmites… », confie le responsable du Reptramal.

Elles permettront également aux membres d’avoir des espaces de travail stables et sécurisés, dans lesquels les techniques de transformation seront uniformisées, dans le respect des normes d’hygiène, de sécurité et d’environnement. Pour garantir une gestion efficiente de ces unités de transformation, la contribution du programme d’Appui à la formation professionnelle agropastorale (AFOP) a été sollicitée.

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