Pour une meilleure projection de la productivité. Une carte de fertilité en gestation

Deux conventions y relatives ont été signées vendredi 2 novembre dernier entre le Minader et la fondation de l’Office chérifien des phosphates.

Charles ABEGA

La coopération Sud-Sud est donc définitivement en marche pour une Afrique toujours plus forte. Et c’est dans cette lancée que le gouvernement du Cameroun à travers son Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (Minader), et le Royaume du Maroc par le billet de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), ont paraphé vendredi 2 novembre 2018 dernier à Yaoundé, d’une convention-cadre et d’une convention spécifique. Un acte visé par d’une part par le Minader, Henri Eyebé Ayissi et d’autre part par, le représentant du directeur de l’OCP, Georges Guibert. En présence de l’ambassadeur du royaume du Maroc au Cameroun, Mostafa Bouh, le représentant de la FAO et des responsables de l’Office, et qui vient matérialiser une fois de plus, l’excellente qualité des relations entre les deux Etats.

De manière plus concrète, la convention-cadre prévoit quatre axes de collaboration. Le premier  porte sur la conception et l’accompagnement pour la réalisation de projets de développement agricole visant le développement socio-économique de petits agriculteurs. Le deuxième axe est orienté vers l’élaboration d’une carte de fertilité des sols avec l’équipement et l’achat de matériels divers ainsi que le transfert du savoir-faire. Pour ce qui est du troisième axe de collaboration, il est question de réaliser des formations ciblées avec l’expertise requise. Il s’agira aussi de mobiliser les professionnels et experts dans le cadre d’un partenariat avec l’université Mohammed IV polytechnique. Les projets académiques et les échanges scientifiques dans le développement agricole font partie du dernier axe. Parlant de la convention spécifique, elle encadre la mise en œuvre de la carte de fertilité des sols au Cameroun pour une zone pilote de 100 000 hectares. Comme objectifs de cette convention, il s’agit d’évaluer le niveau de fertilité des sols de la zone pilote et les besoins précis en éléments fertilisants, élaborer un système expert sous format de système d’information géographique, pour la recommandation en fertilisation pour les principales cultures ciblées au niveau de cette zone. Il est aussi question de sensibiliser le plus grand nombre de petits agriculteurs aux bonnes pratiques agricoles afin de produire mieux et plus, tout en préservant l’environnement et la qualité des sols.

Dans leurs prises de parole respectives, les différents responsables n’ont pas manqué de saluer cette initiative qui est une invitation pour les autres pays africains à densifier les échanges Sud-Sud, et qui viendra clairement, une fois à plein régime dans son déploiement, contribuer à booster la production agricole camerounaise.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.

9 − trois =