Secteur minier camerounais. Les recettes passent de 4 à 5 milliards FCfa

Le ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement Technologique, (Minmidt) se félicite dans une note interne, de l’action du gouvernement dans le secteur en 2018.
Charles ABEGA
Entretenue pendant longtemps sous un double régime artisanal et informel, l’exploitation minière au Cameroun, sous l’impulsion du gouvernement, passe progressivement de ce balbutiement à une exploitation effectivement plus pensée, qui permet une traçabilité certaine et une exploitation un peu plus profitable à tous. Ainsi, plusieurs licences et autres permis abusivement exploités ont dû être retirés aux bénéficiaires véreux, afin que l’Etat reprenne un contrôle total de l’activité.
Cette action gouvernementale, aux dires du Minmidt, a essentiellement porté sur la poursuite de la vulgarisation du Code minier, dont la mise en œuvre a permis d’enregistrer certaines avancées, notamment en termes de recettes issues de divers impôts et taxes du secteur minier. Ces recettes sont passées de 4 milliards FCfa en 2017 à pratiquement 5 milliards FCfa en 2018. Bien plus, le Minmidt se réjouit d’avoir permis la canalisation directe de l’or auprès des artisans miniers, avec des projections de 40 kilogrammes d’ici la fin de l’année 2018 et de 120 kilogrammes d’or dans la même période concernant les opérateurs du secteur de l’artisanat semi-mécanisé.
Le Minmidt se dit optimiste pour les prochains mois grâce à la mise en valeur de certains sites miniers, à l’instar de celui du rutile d’Akonolinga (500 000 tonnes) pour lequel un appel international à manifestation a été lancé. Par ailleurs, l’Etat négocie actuellement trois conventions minières pour l’exploitation des gisements de fer d’Akom II, de fer de Kribi et de l’or de Colomine. En outre, un permis de recherche a été délivré sur le gisement de bauxite (pootentiel provisoire de 554 millions de tonnes) de Ngaoundal et Minim-Martap.
Avec la décentralisation, les populations devraient de plus en plus ressentir dans leur déploiement au quotidien, l’impact de la régularisation de l’activité minière qui tend à s’étendre à l’ensemble du territoire national si ce n’est à l’immense majorité, tant les sites d’exploitation potentiels sont chaque jour découverts.