Situation monétaire. Le bilan est positif

Le Comité monétaire et financier du Cameroun a récemment annoncé à Yaoundé la bonne santé des indicateurs macroéconomiques.
Aziz ABDELAZIZ
Dynamique et rayonnante a été l’activité économique au Cameroun au cours du premier semestre de l’année évanescente. Relativement aux prévisions du second semestre, la courbe ne devrait subir aucune inflexion. Durant les six premiers mois de l’année, l’inflation est restée faible et le taux de croissance est de 3,9% au deuxième trimestre. Soit une hausse de 3,8% par rapport à la même période en 2017. Des données positives pour le Cameroun qui ont la particularité d’avoir été enregistrées dans un contexte marqué par le ralentissement des dépenses budgétaires du fait de l’exécution du programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI).
Sur un spectre plus large, des indicateurs tels que la masse monétaire, les avoirs extérieurs nets et le crédit intérieur ont connu un accroissement. Le Comité monétaire financier national l’a observé dans la période allant de septembre 2017 à septembre 2018. La quantité d’argent mise en circulation qu’est la masse monétaire est passée de 4545,9 milliards en septembre 2018 contre 4244,4 milliards de F en septembre 2017. Soit une augmentation substantielle de 7,1%. Les avoirs extérieurs nets pour leur part s’établissent à 1821,5 milliards en septembre contre 1754,2 milliards à la même période l’année dernière. Le solde des avoirs quant à lui a augmenté de 18,2% entre la période d’observation. Cela s’explique par l’augmentation des crédits à l’économie et des créances nettes sur l’Etat. Toujours dans le même segment temporel, le crédit intérieur est passé de 3225,9 milliards à 3564,2.
Au cours de la réunion, le Comité monétaire et financier du Cameroun s’est également appesanti sur les perspectives de l’économie mondiale. Celles-ci restent bonnes au terme d’une année marquée par une croissance soutenue et synchronisée. Cependant, « dans un contexte de resserrement des conditions de financement, les récentes tensions sur le commerce mondial pourraient avoir des répercussions négatives sur les investissements, la confiance des acteurs économiques et par ricochet sur la croissance mondiale », précise le communiqué final. Un constat qui intervient après celui du Fonds monétaire international (FMI) revoyant à la baisse, les prévisions de croissance mondiale de 3,9 à 3,7% pour 2018. Relativement à la zone Cemac, les indicateurs macroéconomiques sont stimulés par la montée des cours du pétrole et le regain de l’activité économique au Cameroun et en Centrafrique. D’ailleurs, le taux de croissance réelle prévu cette année est de 1,7% contre 0,2% en 2017.