Télécentres communautaires. Le coup de boost allemand

 Il s’est matérialisé mardi dernier par la signature d’une convention entre le Giz et le Cameroun représenté par le ministère des Postes et Télécommunications.

Aziz ABDELAZIZ

Actuellement, 231 télécentres communautaires sont disséminés sur l’ensemble du territoire national. Des infrastructures qui ont connu des fortunes diverses depuis leur avènement. « L’expérience n’a pas été très positive. Il s’avère que ce projet a connu quelques difficultés et a fait l’objet d’une interruption. Certains télécentres se plaignent qu’ils n’ont pas de contrats. Il n’y a même pas d’activités parce qu’après la construction et l’équipement des télécentres, il s’est trouvé soit qu’il n’y a pas d’énergie électrique, soit qu’il n’y a pas Internet. Vous n’allez pas payer les salaires des gens dans les structures qui ne fonctionnent pas », a indiqué mardi dernier le Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et télécommunications (Minpostel). Un décorum auquel s’ajoute la vétusté de certains équipements informatiques, les cas de cambriolage, l’abandon des postes par certains personnels ainsi que l’absence de ressources financières.

Un panorama qui subira prochainement une nouvelle dynamique à travers la convention de partenariat entre le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel) et la Giz portant mise en œuvre du projet « télécentres communautaires polyvalents (Tcp) ». Ce dernier s’inscrit dans le cadre du programme d’appui au développement communal (Pradec-Promud). L’acte solennel de signature qui s’est déroulé au Minpostel en présence du ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam. Dans les faits, grâce au Pradec, la Giz va apporter, dans le cadre d’une phase pilote, son appui à quatre Tcp. Ils sont situés dans la région du Nord (Bibemi et Mandama) et dans la région du Sud-Ouest (Idenau et Bakingili). Cet accompagnement va consister en l’introduction de nouveaux services sur la base d’une analyse des besoins, au test de nouveaux modèles de gestion, à l’appui à la fourniture d’accès à internet dans et hors de l’enceinte de ces structures.

Cette nouvelle impulsion entre en droite ligne de l’objectif du gouvernement de réduire la fracture numérique. « La Giz a une compétence avérée dans le développement communautaire. Cette convention va permettre d’expérimenter un nouveau modèle économique au sein des Tcp pour qu’ils deviennent ces centres numériques qui permettent aux populations d’apprendre, de se former et de mettre en valeur leurs activités », a expliqué Minette Libom Li Likeng. Pour Arnim Fischer, directeur programme de la bonne gouvernance auprès de la Giz, l’un des axes prioritaires du Pradec est le renforcement des capacités des Tcp pour la fourniture de services numériques adaptés aux besoins. Par ailleurs, Le Minpostel a indiqué l’élargissement de l’expérience aux autres Tcp.

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