Gendarmerie nationale. Un numéro vert pour lutter contre les abus

Disponible tous les jours et à toute heure, le 1501 permet aux citoyens de dénoncer les actes de corruption, de harcèlement et d’abus de pouvoir.
Pierre NGOM
Ce 03 octobre, la Gendarmerie nationale a ouvert son centre d’appel à la presse. Il est constitué d’une dizaine de téléphones qui sonnent tous à l’appel du 1501. Il s’agit du numéro vert récemment mis à disposition par le secrétaire d’État à la Défense chargé de la Gendarmerie pour permettre aux usagers de dénoncer les actes de corruption, de harcèlement et d’abus de pouvoir. L’objectif d’Yves Landry Etoga est d’éradiquer les comportements répréhensibles au sein du corps. «Il est question de ramener la déontologie qui doit être respectée pour le bien-être des populations», indique en effet le chef d’escadron Georges Parfait Nana II, responsable du centre. Objectif : «maintenir et revigorer la confiance avec le public», ajoute le pandore.
Une bonne idée au regard du niveau d’adhésion des usagers. «A ce jour nous avons plus de 100 appels venant de toutes les régions du pays et à chaque fois nous avons immédiatement enclenché des investigations. Certaine dénonciation ce sont avérées fausses et d’autres fondés. Et chaque fois nous avons pris des mesures pour sanctionner les auteures», évalue le chef d’escadron. De leur côté, les gendarmes aussi apprécient. «C’est comme un garde-fou pour eux. A l’appel du 1501 certain comportement se réajuste », révèle Georges Parfait Nana II. Surtout que l’action n’est pas seulement répressive. «Nous faisons aussi beaucoup de sensibilisation à chaque fois que nous allons sur le terrain. Nous avons des causeries avec nos hommes à qui nous demandons d’abandonner des pratiques qui n’honorent pas la Gendarmerie nationale », explique Georges Parfait Nana II.
Le gouvernement continue donc d’œuvre pour améliorer la qualité de service fournie aux citoyens. Il y a quelque mois la Commission nationale anti-corruption (Conoc) a mis sur pied un dispositif similaire. A l’occasion, le révérend Dieudonné Massi Gams, assurait que «notre pays est résolument engagé dans la lutte contre la corruption qui lui a fait tant de mal». Le président de la Conac en veut pour preuve, le renouvèlement par le président Paul Biya de son «engagement ferme de lutter sans relâche contre la corruption» lors du Conseil ministériel du 15 mars 2018, déclarée année de lutte contre la corruption par l’Union africaine. Dans sa profession de foi comme candidat à l’élection présidentielle du 7 octobre, président Paul Biya s’«engage à renforcer la lutte contre la corruption et le détournement des biens publics, ainsi que la moralisation des comportements».