Troubles à l’ordre public. Les pétards mouillés du MRC

Le week-end écoulé, une pincée de militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) s’est illustrée par des troubles à l’ordre public peu courus et professionnellement maîtrisés par les forces de maintien de l’ordre.
Aziz ABDELAZIZ
L’élection présidentielle au Cameroun a connu cinq étapes déterminantes que sont la convocation du corps électoral, la campagne électorale, le scrutin du 7 octobre 2018, le contentieux électoral et la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel. Des étapes toutes remplies qui marquent la fin du processus électoral. A cet effet, le ministre de l’Administration territoriale déclarait vendredi dernier à Yaoundé que « les manifestations publiques doivent, désormais de nouveau, se dérouler dans les conditions prévues par la loi. Il est toutefois de mon devoir de prévenir que désormais nous n’allons tolérer aucun désordre ».
Un groupuscule de militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a pu se rendre compte samedi dernier à Douala de l’effectivité de l’application intégrale des dispositions légales. Visiblement animé par un désir de prolonger un imaginaire processus électoral, une pincée de militants de cette formation politique a entrepris une marche dans certaines artères de la ville de Douala (Bonassama, Rond-point Deido, Feu rouge Bessengue). Une manifestation qui n’a reçu aucune autorisation préalable d’une quelconque autorité administrative. Le lendemain, un autre groupuscule de militants du même parti a profané le culte matinal de la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé. Une vingtaine de quidams qui ont lâchement brandi des messages traduisant un profond aveu d’impuissance. Deux cas manifestes de troubles à l’ordre public qui ont été annihilés par les forces de maintien de l’ordre qui par la même occasion ont procédé à l’interpellation des mauvais perdants. Ces derniers qui ont pour la majorité d’entre eux été remis en liberté au cours de la même journée. Des hors-la-loi parmi lesquels on retrouvait pour ce qui concerne de la marche interdite de Douala, Me Michèle Ndoki, coordonnatrice du MRC dans le Wouri.
Par-dessus tout, les velléités de désordre affichées par le MRC ont mis à nu l’incapacité de ce dernier à fédérer le soulèvement populaire tant souhaité. Une tendance confirmée sur le terrain par Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le gouverneur de la région du Littoral. « La ville de Douala est à 90% contre ce désordre. J’en veux pour preuve que samedi dernier, si les populations voulaient de ce désordre, elles seraient descendues dans la rue », a-t-il déclaré. Tout en fustigeant les montages grossiers et les effets très spéciaux recherchés par certains « acteurs » du MRC, le gouverneur rassure. « Nous avons pour mission de protéger les populations. Il n’est pas question de violenter la population », a-t-il ajouté. Dans la même veine, Mgr Jean Mbarga, archevêque métropolitain de Yaoundé s’est indigné de la profanation de la cathédrale de Yaoundé. L’église « ne doit pas être mêlée à des manifestations politiques quelles qu’elles soient. Elle ne doit pas servir de base, d’instrument ou de relais d’une militance politique quelconque. Nous demandons à leurs auteurs de ne plus provoquer la colère de Dieu », a-t-il précisé.
Il ne faut vraiment pas aimer son pays pour écrire des stupidités pareilles !
C’est triste …