Coups de feu dans un hôtel à Douala. Les éléments des Forces de Défense et de Sécurité rassurent
Un incident dans un hôtel de la capitale économique en ce lundi après-midi, des coups de feu qui auraient pu très vite provoquer chez les populations, un désastreux mouvement de panique. Heureusement une fois encore, le professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité a prévalu, permettant par une intervention bien ajustée, d’éviter le pire.
Charles ABEGA
Le communiqué du gouverneur de la région du Littoral rendu public en fin d’après-midi, moins de deux heures après l’incident, fait l’effet d’une belle douche froide dans une ville connue pour être la plus explosive du pays. Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a tenu à rassurer de vive voix les clients de l’hôtel Sawa dans l’enceinte duquel l’incident s’est produit, puis toutes les populations de la région dont il a la charge, sur la qualité du dispositif sécuritaire en place, à chaque coin de cette circonscription administrative. Et pour appuyer ses dires, il a rappelé la vitesse avec laquelle ce dispositif est intervenu quelques minutes pour boucler les lieux et tout passer au peigne fin.
Pour revenir aux faits, des agents de sécurité privés accompagnant une personnalité originaire du Sud-Ouest et en séjour dans l’hôtel, furent trouvés suspects par des vigiles de l’hôtel, surtout que l’un des bodyguards portait une arme. Or, avec le contexte sécuritaire ambiant, l’alerte va tout de suite être donnée. Par méprise, la sécurité de l’hôtel grossira les faits lors du rapport aux éléments des Forces de maintien de l’ordre en patrouille permanente dans Bonanjo, le quartier administratif de Douala qui abrite l’hôtel cité. L’intervention sera donc un peu musclée lors de leur entrée en scène. Heureusement, le professionnalisme des troupes républicaines obligera un recul et surtout, des tirs de sommation, tout en invitant les supposés « terroristes » à sortir les mains en l’air et à décliner leurs identités. Ce qui fut rapidement fait, sans aucune résistance ni échange de tirs. Après une fouille minutieuse de l’hôtel et l’installation d’un cordon de sécurité apparent composé majoritairement des éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), tout allait revenir à la normale, et la zone de restriction levée. Plus de peur que de mal donc pour les clients de l’hôtel Sawa et pour les habitants de la capitale économique, en ce lundi soir.
L’alerte à l’invasion de séparatistes ou à une prise d’otages en cours au quartier Bonanjo, le cœur du Littoral administratif, n’était donc en réalité que le fait de vulgaires illusionnistes couvant le vœu pressant d’un embrasement total du pays. Et en se repassant le film des évènements de cet après-midi, l’on retient très vite une chose : les Camerounais sont prêts à donner chacun du sien pour préserver la paix et l’harmonie tout autour d’eux, et de continuer à construire ensemble et en toute sérénité, une nation toujours meilleure.
