Présidentielle 2018. Le temps du décompte général des votes

Après le rassemblement des procès-verbaux de dépouillement dans les antennes communales et départementales d’Elecam, la Commission nationale de recensement général des votes vient de prendre le relais. 

Pierre NGOM

Depuis ce 09 octobre 2018, la Commission nationale de recensement général des votes est à pied d’œuvre. Conformément à l’article 68 alinéa 2 du Code électoral, le Conseil électoral d’Election’s Cameroon (Elecam), organe en charge de l’organisation des élections, a constaté par une résolution la composition du Commission nationale de recensement général des votes. Selon le premier alinéa du même article, elle est constituée de deux magistrats de l’ordre judiciaire, désignés par le Premier président de la Cour suprême ; cinq représentants de l’administration, désignés par le ministre chargé de l’administration territoriale ; cinq représentants d’Elections Cameroon, désignés par le Directeur général des Elections ; un représentant de chaque candidat ou parti politique en compétition, désigné par le candidat ou le parti politique. Elle est présidée par un membre du Conseil Constitutionnel, désigné par le président du Conseil Constitutionnel en la personne d’Emile Essombe.

Le rôle de cette instance est défini par l’article 69 du code électoral. On y apprend ainsi que la Commission nationale de recensement général des votes « procède au décompte général des votes, au vu des procès-verbaux et des pièces annexes transmis par les commissions départementales de supervision ». Elle redresse également « les erreurs matérielles éventuelles de décompte des votes » mais ne peut toutefois annuler les procès-verbaux correspondants. La Commission nationale de recensement général des votes prend le relais après le rassemblement des procès-verbaux de dépouillement dans les antennes communales et départementales d’ELECAM dont les rapports ont été acheminés à Yaoundé. Comme dans tout le processus concernant le décompte des voix, ce travail est public et s’effectue au siège du Conseil constitutionnel en l’occurrence au palais des Congrès de Yaoundé.

A l’issue de cet exercice, la Commission dresse un procès-verbal de toutes ses opérations. Ce procès-verbal, établi en autant d’exemplaire que de membres est signé du président et des membres présents. Un exemplaire est transmis dans un délai de cinq (05) jours au Conseil constitutionnel, accompagné des pièces annexes. Par la suite précise les articles 132 à 139, le Conseil Constitutionnel après avoir statué sur le contentieux électoral arrête et proclame les résultats de l’élection présidentielle dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la date de clôture du scrutin. Toute contestation doit parvenir à cette juridiction dans un délai maximum de soixante-douze heures à compter de la date de clôture du scrutin. A ce jour, quatorze recours ont été déposés. Ils l’ont été par Kisob Bertin. Investit par le Cameroon Party for Social Justice (CPSJ), ce dernier avait vu sa candidature rejetée par le Conseil électoral d’Elecam.  Les Camerounais doivent donc prendre leur mal en patience et attendre que le processus soit conduit à son terme conformément à la loi.

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